dimanche 20 novembre 2011

Argumentaire

Vous protestez contre le spectacle « Le concept sur le visage du Christ », qu’avez-vous à lui reprocher ?
Quand on dresse sur la scène un immense portrait numérique du Christ en croix, qu’on déforme son visage par un jeu d’effets électroniques jusqu’à faire suinter de ce visage ce qui a l’apparence (et l’odeur parait-il) de matières fécales, on se sent agressé dans notre foi. Le Christ est ce qui nous est le plus cher dans notre religion, a fortiori le Christ en croix, et une attaque délibérée, cachée sous le prétexte de la création artistique nous agresse profondément.


Avez-vous vu ce spectacle pour affirmer de telles choses ?
J’ai lu des recensions dans la presse spécialisée et sur Internet, il ne fait aucun doute que ce spectacle offense gravement notre foi catholique par le sort qui est réservé à la figure du Christ.

Ce spectacle est donné dans une enceinte privée, il n’y a donc pas de scandale
L’enceinte est privée, certes, mais son financement est public puisque le TNB reçoit des subventions du Conseil Régional de Bretagne, de la mairie de Rennes et du ministère de la culture. C’est donc avec l’argent de nos impôts qu’est financé ce spectacle blasphématoire.

Nous sommes dans le domaine de l’art, de la création artistique, empêcher une telle représentation, ce serait attenter à la liberté de création de l’auteur de la pièce.
La loi française considère avec raison qu’il doit y avoir des limites à la liberté. Imaginez une seule seconde qu’un artiste, dans une enceinte privée comme le TNB, fasse l’apologie du nazisme, immanquablement et à juste titre, il tomberait sous le coup de la loi. La liberté de l’artiste n’est donc pas illimitée et pour ce qui concerne cette pièce, elle heurte violemment la sensibilité des chrétiens, elle les choque, elle les insulte, c’est pourquoi nous demandons sa déprogrammation.

Pourtant, un jugement en référé porté suite à une réclamation d’une association catholique (l’AGRIF) a débouté les plaignants, l’association est même tenue de payer une amende de 1 200 € au Théâtre de la Ville
Aujourd’hui la justice ne rend plus les services que la population attend d’elle. Elle est clémente avec les délinquants et déboute, les chrétiens offensés dans leur foi, alors même que la loi française a prévu des sanctions contre les auteurs de faits discriminatoires à l’égard de la race, mais aussi de la religion. J’en conclue que la justice est partiale et qu’elle n’a pas voulu entendre la juste plainte du peuple chrétien.
Imaginez qu’au lieu du visage du Christ, l’auteur ait choisi d’afficher sur la scène le visage de Mahomet, vous pouvez être certain que la communauté musulmane se serait élevée avec vigueur contre cette représentation et elle aurait eu raison. Alors pourquoi les Chrétiens n’auraient-ils pas eux aussi le droit de défendre leur religion.
A-t-on déjà oublié qu'en avril dernier un Alsacien avait été traduit en justice pour avoir mis en ligne une vidéo où le voyait brûler un Coran et uriner dessus" pour éteindre les flammes". S'il a été finalement relaxé, une peine de 3 mois de prison, avec sursis et de 1 00 € d'amende avait quand même été initialement requise contre le prévenu...
Conclusion : les bonnes âmes s'émeuvent quand on urine sur le Coran, pas quand on déverse de la m... sur le visage du Christ...


Protester, peut-être, mais d’ici à demander le retrait de la programmation de ce spectacle, n’est-ce pas aller un peu loin ?
Les catholiques, plus généralement les chrétiens, sont agressés dans leur foi, ils demandent simplement ; mais fermement que cette agression cesse. Vous n’imaginez pas à quel point les chrétiens sont las de voir leur religion objet d’attaques de plus en plus fréquentes, de voir les actes de christianophobie se multiplier dans l’indifférence la plus totale. Prenez par exemple le vandalisme des églises ou des cimetières, il faut savoir que plus de 90% de ces actes de vandalisme se font à l’encontre de lieux de culte ou de cimetières catholiques. Pour autant les pouvoirs publics s’émeuvent uniquement s’il s’agit d’une agression contre la religion juive ou musulmane.
Désormais le temps n’est plus où les catholiques restaient sans réaction, nous sommes maintenant bien décidés à donner de la voix, à protester publiquement et à obtenir des pouvoirs publics de faire cesser les agressions contre notre religion.

Y compris en descendant dans la rue ?
Oui, y compris en descendant dans la rue, d’autant plus que les démarches que nous avons faites auprès du maire et du directeur du théâtre sont restées sans effet. A ce sujet, nous en appelons à la responsabilité des pouvoirs publics. Ils n’ont pas voulu prendre en compte l’exaspération des catholiques face à ces actes récurrents de christianophobie, le peuple catholique est las  de voir leur religion sans cesse critiquée, tournée en dérision, sans parler des attaques contre leur lieux de culte, tout cela avec l’indifférence la plus complète de l’Etat, quand ce n’est pas avec l’argent de leurs impôts.
Cette manifestation est un appel public aux autorités locales pour que les choses changent et il faut que nous soyons entendus. Sinon il est à craindre que cette exaspération se tourne en colère et la colère est souvent mauvaise conseillère… Notre marche du 10 novembre est une manifestation pacifique qui alterne protestation publique et acte religieux de réparation, si les pouvoirs publics ne nous entendent pas, il est toujours à craindre que des catholiques, exaspérés par l’inertie des autorités locales, aient recours à des actions plus énergiques. Il est de la responsabilité des autorités locales d’éviter d’en arriver à ces extrêmes.

Vous parlez du peuple catholique, mais où sont les représentants de l’Eglise catholique dans cette manifestation ?
Nous avons écrit aux évêques de France et nous avons reçu d’eux un certain nombre de lettres d’encouragement, pour n’en citer que quelques uns : Mgr Aumônier de Versailles, Mgr Aillet de Bayonne Et ce soir vous pouvez voir que c’est tout le peuple catholique qui est ici venu protester conte la christianophobie. Ils sont tous venus, en famille, jeunes et vieux, hommes, femmes et enfants, de toute sensibilité religieuse, de toutes les paroisses de Rennes et des environs. Il y a ce soir un panel tout à fait représentatif des catholiques bretons. Ils se sont mobilisés à la veille d’un week-end prolongé, retardant leur départ en vacances ; qu’ils soient venus aussi nombreux est un immense succès.

Nous avons vu que cette marche était organisée par l’institut Civitas et que l’abbé de Cacqueray Supérieur de la Fraternité Sacerdotale St Pie X en France était présent. N’est ce pas un rassemblement intégriste ?
Je vous laisse la responsabilité de nous coller l’étiquette d’intégriste. Je ne sais pas si ma pauvre petite grand-mère qui allait à la messe en latin et aimait bien le curé de sa paroisse qui portait à l’époque la soutane aurait pu être qualifiée d’intégriste…, elle était tout simplement catholique, comme le sont aujourd’hui les organisateurs de cette protestation. Et il est normal que ce soit l’abbé de Cacqueray qui anime le chapelet puisque c’est Civitas qui a organisé cette protestation et que l’aumônerie de Civitas est assurée par les prêtres de la Fraternité Sacerdotale St Pie X.



Mgr Bernard Podvin déclare mardi soir que « l’Eglise catholique condamne les violences perpétrées lors de récents spectacles », n’est-ce pas un désaveu de votre action ?
Une fois encore le porte parole de la Conférence des évêques de France est en décalage avec la réalité.
Le fait de brandir sur scène une banderole dénonçant la cathophobie est il plus violent que le blasphème lui-même ? Mgr Podvin tient-il ses informations sur les « violences perpétrées » du Monde, de Libération ? S’il avait vu les vidéos tournées à cette occasion, il aurait constaté la dignité et la tranquille sérénité de tous ces jeunes catholiques venus protester dans le théâtre et réciter des chapelets de réparation dans la rue. Nous attendons d’ailleurs qu’il vienne en personne marquer sa réprobation à ce spectacle blasphématoire.
A noter que Mgr Centène évêque de Vannes vient d’adresser à Civitas une lettre de soutien très explicite.



France Jeunesse Civitas Nord

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire